Plantons-nous vite car, sans échec, pas d’Innovation!

Plantons-nous vite car, sans échec, pas d’Innovation!

Plantons-nous vite car, sans échec, pas d’Innovation!

Dans la vie personnelle, les « ratés » sont de mieux en mieux acceptés. Il est admis qu’il faut essayer, au risque de parfois se tromper.

Si le droit à l’erreur, est accepté dans la sphère publique, les entreprises peinent encore à pleinement intégrer l’erreur au sein de leur processus.

Tout d’abord le droit à l’erreur, c’est d’abord accepter que les choses ne soient pas faites comme le manager l’entend. S’engager dans une démarche de management positif de l’erreur suppose dans un premier temps de distinguer les notions d’erreur, d’échec et de faute.

Commettre une erreur signifie se tromper. Elle n’est pas intentionnelle, mais peut être la conséquence d’une maladresse, d’une inattention ou d’une incapacité. D’origine humaine ou issue d’un process mal défini, inadapté ou lors d’une situation exceptionnelle qui n’a pu être prévue.

L’échec survient lorsqu’un objectif n’est pas atteint. On échoue lorsqu’on n’est pas parvenu à respecter son engagement, un objectif, une ambition. Si l’erreur et l’échec sont rarement intentionnels…

La faute, quant à elle, est clairement un manquement aux règles établies. Une transgression consciente et volontaire aux prescriptions.

Comment donner le droit à l’erreur dans nos entreprises d’aujourd’hui ? Comment pallier la contradiction « force de proposition et l’innovation » face au « droit à l’erreur et sanction » de l’autre ?

Débrider l’innovation suppose d’enlever l’épée de Damoclès qui pèse sur les collaborateurs, la peur de l’échec conduisant à l’autocensure. C’est donc au management de faire sa révolution d’adopter une attitude bienveillante.

Cela n’empêche pas de fixer les règles du jeu… Le droit à l’erreur n’est pas le droit à la faute. La première fois est involontaire, la seconde, non.

Il y a une part d’autonomie dans ce droit à l’erreur qui consiste à se responsabiliser face à ce droit à l’erreur.

Ce n’est pas l’anarchie, ça ne veut donc pas dire que les collaborateurs décident de tout ou de ce qu’ils veulent. Il s’agit ici de définir le cadre dans lequel les équipent peuvent faire preuve d’autonomie.

C’est une façon de maîtriser ce fameux « lâcher-prise » du dirigeant ou du manager.

Le cœur de cette peur reste cependant lié à une réflexion intime : avez-vous réellement envie que votre équipe prenne plus d’initiative ? Ou … Avez-vous réellement envie de tout contrôler ?

Le management positif de l’erreur, pour être pertinent et profitable aussi bien à l’entreprise qui doit produire et aux salariés, sous-tend 4 principes à prendre en compte. Que je vous propose de balayer rapidement.

  1. Accepter le risque d’erreur,

C’est une vérité de rappeler que la plupart des grandes inventions sont la somme d’échecs préalables. Or en encadrant les process de normes qualité, prônant le « zéro défaut, risques, délai » Réduire le risque revient aussi à arrêter la prise de risque.

Accepter le risque suppose de travailler un état d’esprit qui se caractérise par une posture d’humilité en acceptant de ne pas tout savoir, de tolérance, en acceptant les différences. La notion de responsabilité et d’audace mérite d’être mise à part car elles permettent de faire et d’assumer ses erreurs…

  1. Ancrer le management positif de l’erreur dans la culture d’entreprise.
  • Prenons Exemple de BlablaCar qui privilégie l’audace et autorise l’erreur autour de 4 questions fortes :
  • « Que feriez-vous si vous n’aviez pas peur ? »
  • « Pensez à l’envers, échouez plus fort »
  • « Bougez vite, cassez les codes »
  • « Terminé vaut mieux que parfait »

Exit le « sois parfait », « soit fort », L’action est encouragée !

  1. Anticiper les risques d’erreur avant de s’engager dans l’action.

Avec les grandes mutations en cours, et notamment la transformation numérique et la transition écologique, les mentalités évoluent.

Il ne s’agit plus d’améliorer des process existants, mais d’inventer de nouveaux modèles économiques, de casser les codes.

Ce qui suppose de faire appel à l’intelligence collective, toutes les idées (bonnes ou mauvaises) étant bonnes à prendre. L’instauration d’un processus de décisions collectives peut réduire les risques d’erreurs.

  1. Apprendre de ses erreurs

La seule utilité, finalement, de l’erreur, c’est l’apprentissage.

Parler librement et sans détours des erreurs vécues est incontestablement un bon moyen de réduire le stress et de maintenir une dynamique positive et constructive. L’instauration des feed-back sur les erreurs vécut peut-être un moyen de dédramatiser l’erreur commise, ce feed-back peut se faire lors de l’entretien annuel d’évaluation.

Plus surprenant, reconnaître publiquement devant l’équipe un échec, peut être un moyen d’échanger sur ce qui s’est passé et surtout apprendre de ses échecs pour ne plus la recommencer.

Fêter sa défaite, peut faire partie des moyens pour dédramatiser l’affaire ?

Insuffler le droit à l'erreur dans l'entreprise est une source d'innovation et d'inspiration qui amène très rapidement à un renforcement du sentiment d'appartenance. Et dans cette logique, l'entreprise sera naturellement plus performante, plus créative et donc, plus innovante.